Accompagné par des percussions qui évoquent le galop des cavaliers, Tansoba est l’un des points culminants de ce voyage d’un artiste qui n’a demandé à personne la permission d’être lui-même. Cette liberté, Patrick Kabré l’a prise, seul, sur son chemin d’homme et de musicien. Après deux albums et des collaborations remarquées (Fatoumata Diawara, The Kutimangoes, Ismaël Isaac, Didier Awadi), le jeune artiste burkinabè a voulu trouver un son qui lui ressemble et qui, sans oublier son terroir, témoigne de ce qu’il est devenu, au beau milieu du chaos que vit la région sahélienne où il évolue. Un son qui raconte la révolte et la rage, la perte des repères et les questions de toute une jeunesse, un son qui soit résistance et ouvre des fenêtres d’espoir sur des lendemains qui chanteront des mélodies moins amères.
Tansoba c’est un chant à gorge déployée, un cri né dans les profondeurs du temps : celui des guerriers de l’Empire Mossi, qui appelle au réveil, à la mobilisation des populations, quand le soleil rougit du sang des Hommes, et que les animaux fuient une terre que le fracas des armes a rendu stérile de tout espoir.
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